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 (perséphone&sylphide), amants chimériques.

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sylphide
all sentence has her beauty
sylphide

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MessageSujet: (perséphone&sylphide), amants chimériques.   (perséphone&sylphide), amants chimériques. EmptyLun 17 Aoû - 22:32

C’est l’extase langoureuse, les voix qui s’endorment, perdent haleine aux abords de la morne plaine. De la terre ocre sous ses doigts ; le carmin de ses ongles se confond avec celui de ses veines, souille les sillons sempiternels bordant le château, habille les haillons d’une Faucheuse qui rode, les serres des vautours en guise de mains.
Il aurait put être divin, ce visage de porcelaine, lavé des affres du dernier soupire ; la marque indélébile de l’inéluctable fatalité, n’écrasant ni le corps ni le coeur, mais piétinant l’âme.
Des étoiles de sang au delà des constellations fades de la voute éplorée, le soleil avait été démis de ses droits ; l’Astre, la lactescente et prodigieuse sphère marbrée !, inondait le ciel de brises maladives. L’effroi mordant de Daphne glissait silencieusement sur la carcasse putréfiée. Une gosse, douze maigres années clouées au piloris, écartelées sur l’autel de la vanité, et ce monde ingrat qui bouffait le coeur de la Serpentarde, toujours à genoux, les mirettes perdues au travers de ce petit corps exempt d’une vie qu’elle venait d’ôter. Egoïste et jalouse voleuse, Daphne Greengrass, qui ployait sous les regards lourds de reproches, de haine. Viscérale, haine.
Le visage aussi désolé que le paysage, elle se mouvait, la Sylphide, telle une fracture dans le lointain. Les larmes qui brûlaient, comme le poids de la culpabilité, bien trop pesant pour ses épaules de Sirène, sans doute. Et toujours, cette indicible crainte qui se fixaient au creux de ses membres pour mieux la mouvoir à sa guise. Pantin elle était, pantin elle restera. C’était l’ivresse de la mort. Le bois mièvre et vengeur qu’elle tenait entre ses doigts, celui qui avait craché, vomit, cet éclair morbide.
Elle avait cette impression de flotter, pourtant embourbée dans la fange du champ de bataille. Tourbière en rien guéable, pensait-elle avec épouvante. Le tombeau de ses nuits. De Sa Nuit Eternelle. Celle-là même qui semblait vouloir l’engloutir sans un regret dans la fosse terreuse de l’oubli. Pas ce soir, semblait supplier ses lèvres, désarticulées dans le vide. Il lui fallait entendre sa voix, de nouveau, sentir l’opalin de sa peau se heurter à l’ébène de ses muscles.  Ah ! Qu’elle avait lutté contre l’Empereur crépusculaire ! En vain, il avait capturé ses entrailles, les avaient dévoré de ses yeux chimériques.
Couchée dans l’herbe, baignée de l’encre nocturne, Daphne se délectait de ses souvenirs –ou bien étaient-ce des fantasmes, ses lèvres contre les siennes ?-, à défaut de pouvoir se raccrocher à la vie. N’avait-elle pas vu une figure sombre se faire abattre d’un odieux Avada Kedavra ? Son soleil s’était éteint, noyé par les perles salées de ses joues. Vienne le trépas, elle ne s’en souciait guère ! Mais, pitié Hadès, que son Charon se nomme Blaise.

(Je mets en forme plus tard désolée)
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